Médecine scolaire et désert médical à l'École
Médecine scolaire
“On est très loin des 5 000 élèves (par médecin) préconisés par le ministère“, déclare le SE-UNSA dans un communiqué relayé le 16 janvier à propos du nombre de médecins scolaire requis en proportion.
Le syndicat des enseignants du 1er et 2nd degré compte 44 % de postes vacants dans la médecine scolaire, avec en moyenne un médecin scolaire pour 16 686 élèves, quand Sud Education évoque plus précisément les cas de l’académie de Clermont-Ferrand (un médecin pour 10 000 élèves) et la Seine-Saint-Denis (un pour 12 000 élèves). Une situation hétérogène en fonction des territoires, certains départements n’ayant pas de médecin tandis que la patientèle peut dépasser les 30 000 élèves dans certains cas. En conséquence, alors que la visite médicale à 6 et 12 ans est obligatoire pour chaque enfant, 18 % des élèves seulement avaient vu un médecin scolaire en 2018.
Pour le SE-UNSA, les élèves seraient filtrés par les enseignant.e.s de maternelle, puis par les infirmièr.es de l’éducation nationale (si il y en a).
Ainsi, les enfants sont privés d'un temps “protégé et sacré“, destiné à “s’exprimer et se livrer“, entraînant parfois des cas de violences familiales ignorés, tout comme sont laissés pour compte des “hauts potentiels, souvent en difficulté mais pas assez pour être signalés“. La situation conduit aussi à l'envolée du nombre de cas de harcèlement scolaire. (extrait de la Lettre du délégue février 2023