Être directeur, directrice d’école aujourd’hui, un engagement difficile ?
Être directeur, directrice d’école aujourd’hui, un engagement difficile ?
Nous avons tous été bouleversés par le suicide d’une directrice d’école à Pantin, directrice qui a crié « au secours » mais qui n’a pas été suffisamment entendue. Pourtant depuis des années, la situation des directeurs fait l’objet d’alertes tant par les syndicats, que par les personnes impliquées dans les communautés éducatives.
Rappelons-nous : le 7 septembre 2007, le Conseil Fédéral des DDEN publiait un communiqué sur la suppression des emplois aidés qui constituaient une vraie soupape à la gestion des écoles : « cette mesure aura des conséquences ( …) sur l’aide administrative aux directeurs » disait-il. De fait, plus personne pour ouvrir la porte aux élèves en retard, pour répondre au téléphone, pour remplir des tâches administratives, pour aider à encadrer certaines activités. Mesure d’autant plus injuste pour les directeurs et directrices à petite décharge et qui doivent en plus gérer leur classe.
Rappelons-nous aussi le rapport de Georges Fotinos sorti en novembre 2018 : « Des directeurs d’école à bout de souffle, pour une nouvelle gouvernance de l’École primaire ». Ce rapport s’appuyait sur une étude de la CASDEN : « le moral des directeurs d’école en 2018 – conditions de travail, qualité de vie professionnelle, burn-out ». La revue « Le Délégué » de mars 2019 en a repris les informations principales et les vœux émis spontanément par les directeurs interrogés, à savoir : revoir leurs missions, piloter un projet collectif et être décharger des tâches administratives.
Aujourd’hui, les mêmes questions sont toujours posées. Et nous DDEN, continuons d’affirmer qu’il faut que l’école ait une organisation conforme avec sa mission au service de l’intérêt supérieur des enfants.
Conseil Fédéral des DDEN