L’école, lieu d’éducation des enfants en situation de handicap
L’école, lieu d’éducation des enfants en situation de handicap.
Un candidat potentiel à l’élection présidentielle a développé des propos relatifs aux enfants et élèves en situation de handicap qui créent un débat "polémique" autour de l'École et de ses missions.
Le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit
fondamental. Les élèves malades ou en situation de handicap doivent avoir toute
leur place à l’école. La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées a permis l’avancée de la
scolarisation des enfants en situation de handicap dans l’école de tous.
L’élève a droit à un parcours scolaire continu et adapté dans l’école ou dans un établissement scolaire le plus proche de son domicile.
L'article L.111-1 du Code de l'Éducation affirme lui que le service public de l'éducation veille
à l'inclusion scolaire de tous les enfants sans aucune distinction, quels que soient les besoins
particuliers de l’élève, c’est à l’école de s’assurer que l’environnement est adapté à sa scolarité.
Malgré de nets progrès, faire respecter ce droit est toujours un combat ! Combat auquel s'associe les DDEN.
Trop souvent l’inclusion scolaire est faite à l’essai et n’est pas vraiment vécue comme un droit,
mais comme une tolérance, ce qui place, parents et enfants, enseignants et structures, dans une
situation précaire et perturbante.
• De nombreuses familles rencontrent toujours de grosses difficultés pour scolariser leur enfant
présentant un handicap. Depuis 2015, tous les établissements recevant du public (ERP)
devraient être accessibles. Des améliorations ont été réalisées dans ce sens, mais trop souvent,
selon les résultats des visites d’écoles, les travaux de mise aux normes tardent à se concrétiser
faute de moyens, en particulier dans le bâti ancien. Ainsi les DDEN du Gard mènent-ils depuis le mois d'octobre et ceci jusqu'à la fin février ces visites avec le plus grand intérêt. Ils ne manqueront pas d'en remettre une synthèse à Monsieur Maheut DASEN du Gard, à Mesdames et Messieurs les IEN des 13 circonscriptions et Madame la Préfète.
* L'aide des AVS, largement reconnu, donne lieu à des demandes : un recrutement à hauteur
des besoins, une pérennisation de leur fonction et une meilleure formation.
• La complémentarité éducative, manque bien souvent au rendez-vous. Les pôles ressource de
circonscription (dont les RASED sont l’une des composantes) constitués de psychologues,
médecins scolaires, enseignants spécialisés, ne sont pas toujours en mesure de répondre aux
attentes vu l'ampleur de leur périmètre d'intervention. Le délai pour un rendez-vous avec un
CMP ou un CMPP, est très long, générant des situations insupportables pour les familles.
Didier Bucchi Président de l'Union du Gard des DDEN.
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